Vertes













Les lianes qui m'entourent
Suspendues aux rythmes de leurs racines
Et d'un temps sans encombre
Mes vertes filles
Lascives
Silencieuses assez pour que je les écoute
Pavées par mon œil
Qui aujourd'hui par leur efflorescence me blessent
Qui aujourd'hui par leur volonté massive de s'épandre me blessent
Laissées sur ces terres pâles
Sans mon regard qu'elles nourrissent
Depuis tant d'années qu'elles nourrissent
Mon seul abandon
Pas de partance pour vos à-coups
Je me dénude de vos fibres et votre mutité agitée m'offense
Chlorophylle de mes nuits, sages femmes
Entourant de vos tiges profuses ma nécessité
Je vous laisse
Ici
Je vous laisse
Ici
Et face à votre chant dévoilé heure par heure
A la magnificence de vos volontés
Je suis
Sur cette route ample ouverte
En danger
De devoir apprivoiser votre
Regret




Juillet 2012

Déménagement  N° 5